LE TORTICOLIS
Le torticolis est une contracture musculaire douloureuse du cou. Il affecte principalement le muscle sterno-cléido-mastoïdien, le gros muscle du cou. Il peut cependant toucher aussi d’autres endroits comme le trapèze. Le torticolis est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes.
NB – Le texte suivant est une transcription littérale des dialogues de la vidéo. Veuillez donc excuser certaines tournures de phrases peu adaptées à l’écrit…
LE TORTICOLIS
FRANÇOIS : Allez c’est reparti sur guidedudos.com pour une nouvelle vidéo. Cette fois ci on va s’interesser à un sujet qui concerne tout le monde, on a tous été concernés un jour ou l’autre par le torticolis, alors déjà Denis, qu’est ce que c’est vraiment un torticoli, à quoi c’est dû ?
DENIS : Le torticolis c’est une douleur qu’on retrouve dans le cou, ça je crois que tout le monde le sait. Ça met en cause un muscle qui s’appelle « sternocleidomastoïdien » qui est ici sur le côté, qui est tendu entre le sterno (le sternum), cleïdo (la clavicule) et qui monte ici s’inserrer sur la mastoïde (mastoïdien) de l’os temporal et aussi une insertion derrière au niveau occipital. C’est un muscle qui est tendu entre la base du crâne et le thorax et donc il va avoir un mouvement (si on prend celui qui est à droite) s’il se contracte il va avoir tendance à envoyer la tête vers l’arrière, sur le côté du même côté et en rotation opposée. Voilà à peu prés la biomécanique, il faut savoir que quand on dit qu’il est en cause dans le torticolis, c’est simplement qu’il est en contracture, c’est une contraction ininterrompue du muscle, c’est pour ça que ça devient à un moment douloureux, c’est parce qu’il n’a plus aucun drainage, tout est bloqué.
FRANÇOIS : C’est une crampe ?
DENIS : C’est une crampe qui perdure, qui devient super douloureuse, une crampe peut l’être, mais là reste vraiment en contracture, donc ce qu’on peut proposer de faire déjà, de faire une espèce de diagnostic différentiel, de savoir si c’est effectivement bien le sterno-cleoïdo-mastoïdien qui est en cause et à ce moment là on peut se faire un petit diagnostic (c’est un grand mot) mais en tout cas prendre avec les 2 mains, venir vérifier à la base, on l’a vu dans une vidéo sur la base du crâne…
Si tu veux Emanuelle regarder sur la base des points c’est la base des mastoïdes en fait, on avait fait un automassage, on peut se rendre compte de l’insertion du muscle et que ce muscle fait le trajet ici, et si vous voulez savoir s’il est en contracture, c’est pas compliqué, vous allez venir à la base ici et vérifier la tension qui est dans le muscle.
FRANÇOIS : Tout simplement en le touchant ?
DENIS : En le touchant et, s’il y a réellement un torticolis, c’est à dire que le sterno-cléïdo-mastoïdien est en cause, alors vous aurez sous les doigts quelque chose de trés dur, un bout de bois, c’est une corde. Vous saurez qu’effectivement vous êtes en présence de cela, dans ce cas là en général, (c’est pas en général…) il est d’un côté. Si on imagine par exemple (on va prendre le gauche) ce que tu peux faire Emanuelle, c’est venir effectivement le contacter, le prendre entre le pouce et l’index, alors vous le saurez. S’il est en contracture il est super sensible, et donc il faudra avoir vraiment des manoeuvres trés délicates.
FRANÇOIS : C’est un espèce d’automassage…
FRANÇOIS : On va essayer de l’étirer ?
DENIS : Flexion, extension, on va pouvoir aussi aller vers l’avant.
FRANÇOIS : La douleur va être un bon guide là, si lorsqu’on étire on est sur cette douleur, c’est qu’on est en train de travailler le muscle en question.
DENIS : Absolument, trés rapidement comme c’est une contracture trés forte, vous allez savoir avec la tension et donc la douleur aussi, que vous êtes en train de l’étirer, l’idée c’est vraiment encore une fois, d’essayer d’être dans ce muscle, on se projette dedans et on essaye d’aider à l’étirement et au relâchement, c’est un peu ce qu’on peut proposer. Je pense que si après, vous n’en sortez pas, il faut consulter, parce qu’il y a parfois en dessous, même trés fréquemment des problèmes qui sont plus de l’ordre de l’articulaire au niveau cervical, qu’il faut libérer.
FRANÇOIS : Oui, bien évidemment, cette vidéo ne permettra pas de supprimer tous les torticolis, mais dans certaines situations dejà, de soulager un petit peu les douleurs.
Parfait, merci beaucoup, c’était pas trop compliqué cette fois-ci Emanuelle ?
EMMANUELLE : Non ! mais par contre n’ayant pas de torticoli… (je ne sais pas si on se sent mieux avec un torticoli) mais là…
FRANÇOIS : tu sauras le faire quand tu auras un torticolis…
Parfait ! merci à tous les deux, on se retourve trés vite pour une nouvelle vidéo sur guidedudos.com
Au revoir.
À bientôt.
Il existe plusieurs formes de torticolis, dont la plus commune est le torticolis musculaire. Les origines peuvent êtrecongénitales, infectieuses, traumatiques, orthopédiques, malformatives ou neurologiques.
On distingue plusieurs types de torticolis :
- Le torticolis bénin, qui survient souvent au réveil, souvent à cause d’un mauvais mouvement.
- Le torticolis spasmodique, intervient brusquement et se traduit par des contractions musculaires violentes des muscles du cou (généralement le sterno-cléïdo-mastoïdien ou le trapèze) et causent un fléchissement de la tête.
- Le torticolis congénital, affectant environ 4 enfants sur 1 000 et habituellement causé par une position exceptionnelle de l’enfant dans l’utérus.
- Le torticolis symptomatique, d’origine neuro-articulaire, infectieuse ou post-traumatique, qui peut durer plusieurs jours et réapparaître régulièrement.
Symptômes
Douleur au niveau de la nuque, plus marquée lors d’une rotation.
Le torticolis congénital se caractérise par la rotation du cou plus ou moins difficile à effectuer par l’enfant avec ou sans douleur. Il peut en résulter une plagiocéphalie positionnelle, une asymétrie posturale (tête penchée…) et/ou un hémisyndrome (utilisation préférentielle anormale d’un côté du corps).
Étiologie
Les causes des torticolis sont multiples et méritent un avis spécialisé neurologique, orthopédique ou infectieux. Toutefois, en l’absence de cause organique, on peut évoquer l’hypothèse d’un trouble fonctionnel neurodystonique pour lequel la responsabilité de la fatigue et du sommeil est à prendre en considération.
Le torticolis congénital peut provenir d’un raccourcissement du muscle in utero (la position en flexion prolongée de la tête du fœtus pourrait être à l’origine d’une hypoxie de la loge musculaire et donc de sa rétraction fibreuse). Il peut aussi être dû à un spasme du muscle causé par les contraintes traumatiques ou micro-traumatiques appliquées sur la tête et le rachis cervical du nouveau-né, notamment lors de l’extraction natale, où ces structures peuvent subir des contraintes importantes : rotations, utilisation d’outils obstétricaux (ventouse, forceps)…
Les torticolis peuvent être causés par un nystagmus.
Traitements possibles
- Le repos et la chaleur locale. Ne pas manipuler abusivement le cou.
- Antalgiques et anti-inflammatoires éventuellement associés avec des décontracturants.
- Le torticolis congénital peut être traité en physiothérapie pour éviter de développer une plagiocéphalie, une asymétrie posturale et/ou un hémisyndrome permanent(s). Plus l’enfant est vu rapidement, plus le traitement est facile, plus la récupération est rapide et moins les séquelles sont importantes.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Torticolis de Wikipédia en français (auteurs)
Les commentaires sont clos.