LA SCIATIQUE
La sciatique (ou lombo sciatique) est une douleur suivant le territoire du nerf spinal S1 ou L5 atteint au niveau de la colonne vertébrale (rachis lombaire) ou à sa proximité immédiate. Elle doit être distinguée du nerf sciatique, appelé parfois « sciatique » tout court et qui naît de la réunion de plusieurs racines nerveuses (dont L5 et S1). Une lésion de ce dernier provoque une sciatalgie. Les symptômes sont localisés dans un seul côté du corps. La douleur peut s’intensifier en cas d’exposition à basse température.
NB – Le texte suivant est une transcription littérale des dialogues de la vidéo. Veuillez donc excuser certaines tournures de phrases peu adaptées à l’écrit…
LA SCIATIQUE
FRANÇOIS : Bienvenue pour cette nouvelle vidéo sur guidedudos.com. On va s’intéresser avec Denis à la sciatique. On a tous entendu parler de sciatique mais qu’est-ce que c’est véritablement une sciatique ,
DENIS : Une sciatique c’est une inflammation du nerf sciatique, on va regarder la dessus. Le nerf sciatique c’est la réunion de plusieurs racines qui sortent, les racines nerveuses, ce sont des prolongements de la moelle épinière qui est à l’intérieur de la colonne. La colonne nous permet d’être droit, le rôle principal c’est la protection du système nerveux central constitué évidemment par le cerveau tout en haut, la moelle épinière qui descend jusqu’aux dernières lombaires, donc nous avons ici des racines qui descendent à chaque niveau et qui vont venir inerver le corps.
Alors dans le cas d’une sciatique, on a plusieurs possibilités, mais en tout cas une chose est sûre c’est que le nerf rentre en inflammation et va donner une douleur dans son territoire d’innervation sensitive c’est à dire une douleur qui va partir en général des lombaires qui va descendre dans la fesse et qui va venir ici au niveau postérieur dans la cuisse qui peut (2 possibilités) soit continuer tout au long du mollet et venir en dessous du pied, ou alors au niveau du genou et passer devant et venir sur le dessus du pied, selon la racine qui va être touchée. Parfois on trouve en cabinet des choses trés claires qui sont liées à une compression de la racine. On peut avoir des compressions dûes à la fameuse hernie discale dont on parlera dans une autre vidéo je pense. Mais on peut aussi avoir des compressions sur tout le trajet c’est à dire qu’il peut y avoir une contracture musculaire qui vient géner le nerf, on peut avoir aussi des problèmes vasculaires avec une rétention d’eau, un problème veineux qui va venir géner aussi le passage dans le nerf parce que le volume est augmenté au niveau d’une veine par exemple, et donc tous ces facteurs vont venir titiller la racine nerveuse, ou le nerf, le tronc nerveux, et créer une douleur qu’on connait, significative de la sciatique et cet inconfort qui va avec. À l’extrème, la compression peut amener une paralysie. On doit toujours faire attention quand on a mal sur une sciatique. Lorsque cela dure trop longtemps et qu’on fait des exercices mais que ça ne passe pas; Il faut vérifier qu’on n’a pas une force qui diminue par exemple dans la poussée sur les pointes de pieds, cela voudrait dire qu’il faut aller vite consulter même un chirurgien car on peut avoir une compression importante qui ne pourra pas s’améliorer toute seule.
DENIS : En cas de sciatique, on a plusieurs possibilités ça c’est l’extrème il faut aller consulter trés vite. Soit c’est une sciatique qui démarre, qui n’est pas méchante, essayer soi-même par les exercices de mobilisation, de détente, de massage, de s’en sortir, soit c’est quelque chose qui commence à perdurer, on ne s’en sort pas et là il faut consulter un médecin qui vous orientera peut-être vers un confrère, un kinésithérapeute, il y a aussi la possibilité de voir un ostéopathe, enfin si on voit que ça dure il faut consulter.
FRANÇOIS : D’accord, trés bien .
DENIS : Oui, évitez les erreurs et vérifiez qu’il n’y a rien de plus grave.
FRANÇOIS : De façon générale on vous invite vraiment à consulter votre médecin traitant et votre kinésithérapeute pour faire un bilan complet de votre santé.
DENIS : Voilà ce qu’on pouvait dire sur la sciatique, la sciatalgie, on a tendance à dire la sciatique mais finalement la sciatique c’est le nerf et la sciatalgie c’est une algie du sciatique qui est dûe à cette compression ou à cette inflammation de la racine ou des racines du nerf sciatique.
FRANÇOIS : On ne fera plus cette erreur…
DENIS : C’est bien … 😉
FRANÇOIS : Merci Denis, on se retrouve trés vite sur guidedudos.com. Merci à vous qui nous écoutez… A trés bientôt pour une nouvelle vidéo.
Au revoir .
Étiologie
- La hernie discale cause 90 % des sciatiques.
- Processus tumoral (bénin ou malin)
- Processus infectieux (spondylodiscite, épidurite)
- Fracture ou fracture-tassement vertébral
- Sténose du canal rachidien
- Méningo-radiculite infectieuse (Borréliose, HSV)
- Tumeur ou abcès pelvien.
Épidémiologie
C’est une maladie fréquente : elle concerne 5 à 10 % des patients ayant des douleurs du dos (dorsalgies). L’âge, le stress, le tabagisme et un travail impliquant des mouvements du dos augmentent le risque de sciatique.
Symptomatologie
Les douleurs sont typiquement intermittentes, d’un seul côté (unilatérale), irradiantes du rachis lombaire jusque dans les orteils, parfois majorées lors des efforts de toux ou à la défécation, calmées par le repos en position allongée ou debout. Elles peuvent être déclenchées par la position assise (notamment en voiture).
Elles sont parfois accompagnées d’un cortège de symptômes tel des fourmillements (paresthésies) localisés dans la jambe ou dans les orteils, une perception douloureuse de certains stimulus à l’origine non douloureux (allodynie) ou une perte de la sensibilité d’une partie de la jambe. Une perte (ou diminution sensible) du réflexe achilléen est un autre indicateur de la sciatique (seulement dans le cas d’une sciatique S1). Il peut exister une forme hyper douloureuse avec éventuellement blocage du rachis lombaire appelée lumbago.
Elle est reproduite par la manœuvre de Lasègue : flexion passive de la hanche (provoquée par l’examinateur), jambe tendue. Le « Lasègue croisé », où la douleur est reproduite par l’élévation de l’autre jambe, serait plus spécifique mais moins sensible.
La topographie peut être indicative du nerf atteint : face latérale de la jambe et face dorsale du pied jusqu’au gros orteil (« hallux ») pour la racine L5, face postérieure du mollet et plante du pied pour la racine S1.
Éléments diagnostiques
La description de la douleur est suffisante dans 90 % des cas.
La radiographie standard du rachis lombaire n’est nécessaire que si l’on suspecte une cause autre qu’une hernie discale, ou en cas de sciatique récidivante ou rebelle au traitement. Elle ne permet pas cependant de visualiser la hernie (le disque intervertébral étant radio-transparent).
Seuls l’IRM et le scanner rachidien permettent de visualiser la hernie. La sensibilité et la spécificité de ces examens est cependant loin d’être absolue : un cinquième à un tiers des patients ont une hernie discale et n’ont jamais souffert d’une sciatique.
La sacco-radiculographie par injection directe d’un produit de contraste dans le canal rachidien est une technique abandonnée depuis les années 1990. Les examens biologiques sont utiles dans certaines situations (vitesse de sédimentation et numération globulaire). L’électromyogramme est inutile dans les formes typiques (aide lors du diagnostic différentiel).
Diagnostic différentiel
La souffrance du muscle piriforme ou pyramidal, qui prend son origine sur le sacrum à l’intérieur du petit bassin et se dirige en dehors vers la hanche pour se fixer à la partie supérieure du fémur, encore appelée grand trochanter, peut être responsable de douleurs évoquant la sciatique mais dont la cause et le traitement sont différents. En effet, le muscle pyramidal sort du petit bassin par la grande échancrure sciatique, qui contrairement à ce que laisse penser son nom, n’est pas très large. Le nerf grand sciatique passe également par cette échancrure entre le muscle pyramidal et d’autres muscles, ou pour un faible pourcentage de la population (moins de 15 %), directement à l’intérieur du pyramidal. Ce muscle, qui est rotateur externe de la cuisse, est très sollicité lors de la course à pied et du cyclisme et sujet à surmenage. Par ailleurs, il peut souffrir d’ischémie partielle si l’on reste trop longtemps assis sur un siège qui le comprime, ce qui peut être le cas chez les cyclistes. Plus rarement, une souffrance du pyramidal peut se produire sans exercice sportif chez des personnes qui conservent trop longtemps une position mettant ce muscle en état d’ischémie (siège dur appuyant au mauvais endroit) et maintiennent leur(s) jambe(s) dans une position d’étirement ou de flexion continuelle du muscle.
La contracture douloureuse qui s’ensuit peut comprimer ou irriter le nerf sciatique, entraînant une sciatalgie. En principe, la manœuvre de Lasègue n’entraîne pas de douleur révélant une compression du nerf au niveau des vertèbres. Sont habituellement recommandés du repos, des étirements spécifiques du muscle, éventuellement dans le cadre d’une kinésithérapie. Des anti-inflammatoires peuvent être prescrits. En cas d’échec de ces traitements, une infiltration du muscle peut être proposée, à base d’anti-inflammatoires et/ou de corticoïdes et/ou de toxine botulique, ou une combinaison des trois. Il est parfois soutenu que les résultats sont meilleurs quand est infiltré le muscle obturateur interne, qui jouerait un rôle dans cette pathologie, et qui, même, ne formerait qu’une avec le syndrome du muscle obturateur interne.
Évolution
Elle est favorable dans la plupart des cas de manière spontanée. Elle peut parfois se prolonger ou récidiver. Dans de rares cas, elle se complique d’un syndrome de la queue de cheval avec apparition d’une paralysie et de troubles des sphincters, relevant d’une intervention chirurgicale urgente.
Traitements conventionnels
Médicament
Il était traditionnel de prescrire un repos allongé sur un plan dur durant l’accès de sciatique. Cette attitude n’a pas prouvé son efficacité. De même, l’administration d’antalgiques (médicaments antidouleurs) ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ne fait pas mieux que minorer momentanément les symptômes douloureux.
L’injection de corticoïdes dans le canal lombaire (infiltration épidurale) semble avoir un effet bénéfique même s’il reste controversé.
Traitements non pharmacologiques
Masso-kinésithérapie / physiothérapie
Le port d’un corset et des séances de kinésithérapie peuvent être prescrits, ainsi que des mesures de prévention et des exercices.
Chirurgie
Elle consiste à supprimer la hernie discale. Elle ne doit être proposée que dans trois cas : déficit moteur ou troubles sphinctériens, douleur en dépit du traitement morphinique et corticoïde, ou durée d’évolution supérieure à trois mois en dépit du traitement.
Chimionucléolyse
Elle consiste en l’injection dans le disque intervertébral d’une substance enzymatique, la chymopapaïne, qui va dissoudre le noyau « nucleus pulposus » réduisant ainsi la hernie. Cette technique s’adresse à des hernies discales de petite taille et dont les parois ne sont pas rompues. Elle n’est plus autorisée en France.
Traitements complémentaires
La technique Cox, utilisée par certains chiropracteurs, donne de bons résultats pour les sciatiques en permettant notamment d’augmenter la hauteur du disque et le volume du canal rachidien de 16 %
Par conséquent, les préférences du patient semblent être un facteur important dans la gestion clinique de la sciatique.
Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Sciatique de Wikipédia en français (auteurs)
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